La vanille. L’Etat libère le circuit allant des producteurs sinon des planteurs aux exportateurs de la filière vanille. La commercialisation de ce produit phare échappe ainsi d’ores et déjà aux contraintes d’organisation imposées par le Groupement national de la vanille (GNV) qui, par définition, n’a pas vocation à opprimer les opérateurs, de la base à l’étape finale du circuit, au contraire. La raison d’être du Groupement s’inscrit dans le but d’optimiser les intérêts des acteurs au sein de la filière notamment les planteurs. Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation a bien tenu à clarifier les choses pourquoi pas le malentendu. L’initiative de vouloir dicter un prix minimum consiste à protéger, en premier lieu, les planteurs surtout ceux des petits exploitants agricoles face aux grands opérateurs notamment étrangers évoluant à travers la commercialisation de la filière vanille à l’échelle internationale. Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry, descendu sur place, tenait à écouter les opérateurs pour ensuite prendre les décisions qui conviennent. Ainsi, à la suite de ce contact direct, le Président Rajoelina a jugé utile de libérer la filière vanille. Il s’agit là d’une décision courageuse de la part du premier responsable du pays. Le camp se trouve donc du côté des opérateurs, des planteurs aux exportateurs en passant par les collecteurs. Toujours est-il que des petits paysans cultivateurs regroupés autour de l’association Société Sahanala, à travers le pays, redoutent des impacts négatifs de cette libéralisation tant voulue par certains. Ils se méfient du pire dans l’absence d’un prix minimum. En tout cas, il appartient à l’Etat de bien jauger le pour et le contre de la décision prise.
L’internet. L’Etat brise le monopole de l’accès à l’internet. En Conseil des ministres du 6 avril dernier, le Gouvernement décrète la libéralisation de l’accès à l’internet à Madagasikara. Il met fin ainsi à la voie à sens unique de l’utilisation de l’internet au profit jusque-là d’un seul opérateur. Les autres pourront avoir accès à la fibre optique. Selon, les explications fournies, les mesures courageuses des autorités ont été prises dans l’intérêt du plus grand nombre des usagers et dans la mesure où cette libéralisation conduit à casser les prix de l’internet à Madagasikara.
Tenant compte de la situation générale, certains domaines attendent de l’Etat des décisions courageuses à même impopulaires.
Le cas du monopole de la JIRAMA sur la gestion et l’exploitation de l’eau et l’électricité à Madagasikara depuis cinq décennies revient toujours sur le tapis. Un monopole qui, au lieu de faire profiter à la société nationale et également au lieu de consolider les intérêts des abonnés, contribue au contraire à la dégradation dans les deux sens. Inutile de rappeler ici les dettes colossales de la JIRAMA ainsi que la tourmente au quotidien des usagers. Ne faudrait-on pas envisager de prendre des décisions courageuses relatives à l’amélioration des conditions d’existence des pauvres abonnés, en particulier, et de la population en général.
Ndrianaivo